dimanche 20 avril 2014

Terrorisme

La banalisation du terrorisme


terrorisme


Deux événements datant d’avant hier m’ont interpellé, dans la tristesse et la douleur.
Le premier, le décès d’un jeune tunisien, à la fleur de l’âge, père d’une petite fille de 18 mois, le caporal Chawki Ben Khelifa, tombé dans le piège de l’obscurantisme malintentionné et assassin, explosé en plein vol en même temps qu’une mine au djebel Chaambi. Je ne peux que prier pour la paix à son âme et souhaiter du courage aux siens.
Le deuxième est la mise à feu du drapeau tunisien par le même obscurantisme malintentionné, ou son meilleur ami, dans le quartier Ettadhamen dans la nuit d’avant hier.
Mais un troisième fait a été pour moi encore plus cruel que les deux précédents : le silence quasi total qui a accompagné les deux drames !
Quelques mots diffusés par quelques médias, une information comme une autre, presque avec la même émotion que la nouvelle d’un accident de la route.
En un mot : LE TUNISIEN S’HABITUE, doucement mais surement !
Souvenons nous des émois qui avaient ponctué les événements de Manouba quand notre drapeau a été foulé aux pieds et des premiers martyrs du Djebel Chaambi ; C’était il n’y a pas si longtemps : quelques mois, peut-être une année. Un peuple entier a été figé avant de se dresser comme un seul homme contre l’humiliation de son drapeau et le massacre de ses soldats ; Avec plus de colère encore, peut-être, que ce fameux 14 janvier…
Mais jour après jour, humiliation après humiliation, exécution après exécution, aberration après aberration, on finit par se faire à tout, et enfin, à se laisser faire, docilement, sans protester, ou à peine !
Pas un communiqué officiel, pas une réaction d’aucun parti ou leader politique, pas un mot du gouvernement, …. rien que le silence indifférent, fataliste, honteux.
Certains penseront peut-être que ce tribu est un mal nécessaire et inévitable, une conséquence indubitable d’erreurs déjà consommées et à force de le penser, on finira par le légitimer et par le classer à la rubrique des chiens écrasés
Avant hier, un soldat, symbole de la Nation, de la République, de l’Etat est tombé dans le silence et l’insouciance de tous.
Avant hier, mon drapeau, emblème de mon Pays, de mon Honneur, de ma Patrie a été brulé dans le silence et l’insouciance de tous.
O combien j’avais espéré pour ce pays que l’issue de la benalisation soit autre que la banalisation de la violence et de l’humiliation.

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