vendredi 16 février 2018

La peur de la contagion

Retour djihadiste


Début 2017, les Tunisiens ont clamé leur refus d’un retour des djihadistes qui avaient rejoint Daech. Les autorités affirmaient alors tout savoir sur les 2 926 Tunisiens liés au terrorisme, ce qui n'etait au final qu'une mesonge de plus.
Or, en 2015, un rapport des Nations unies avait révélé qu’ils étaient plus de 5 000.
En décembre, la députée Leila Chettaoui, présidente de la Commission parlementaire qui enquête sur les flières djihadistes, alertait sur les ondes de Shems FM : des combattants rentrés au pays “sont dans la nature et personne ne peut les identifer”.

L’universitaire Emna Ben Arab avance, elle, que de nombreux djihadistes sont en détention. “Ils reçoivent des visites de la part de leurs proches et jouissent d’un système de soutien psychologique et matériel.”
“Les centres de réhabilitation ont un coût et le pays n’a pas cet argent. Il n’y a aucune trace d’un projet de déradicalisation”, souligne Badra Gaaloul, la présidente du Centre international d’études stratégiques sécuritaires et militaires, dans Al-Araby Al-Jadid. “En Tunisie, il s’agit de 900 détenus, alors que près de 3 000 autres seraient de retour”, explique-t-elle. Ces détenus auraient fait des émules et au moins 27 000 jeunes seraient sur la voie de la radicalisation. “L’histoire nous a déjà montré que la prison n’était pas une solution. C’est plutôt un vivier pour les recruteurs. La Tunisie n’est pas prête pour le retour des djihadistes.”

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